[Retro] Out Run - Megadrive

Il est de ces rêves que tout homme a fait un jour. Celui de se balader sur la plage au volant d’une Ferrari avec une belle blonde a ses cotés et bien cela est possible grâce à Out Run.

Sorti en 1986 sur borne d’arcade, le jeu avait fait forte impression à l’époque de part l’énorme cabine montée sur vérins qui secouait pas mal pour retranscrire au maximum les sensations. Sous la houlette d’un Yu Suzuki au sommet de son art, celui-ci n’en était d’ailleurs pas à son coup d’essai après ses hits qu’étaient Hang on et Space Harrier. Il sera d’ailleurs aussi le créateur de Virtua Fighters et de Shenmue par la suite. Out Run fut par la suite adapté sur de nombreux supports de l’époque allant de la Master system au MSX en passant par l’Amiga ou l’Atari ST. En 1991, Sega était à fond sur sa 16 bits, la Megadrive et de part son architecture assez proche de la carte arcade, il était naturel que l’adaptation se fit. Assez fidèle a l’originale mais en comprenant les limitations de la console, la version qui atterrit sur la dame noire de Sega était une vraie réussite.

D’un gameplay assez simple, comme tout jeu d’arcade, il vous faut rallier à toute vitesse le check point avant la fin du temps imparti. Juste avant celui-ci il est de coutume de trouver un embranchement qui donne le choix sur deux environnements différents. Outre la plage du début, on trouve un peu de tout niveau paysage, un désert, la montagne, les plaines sauvage… Il est possible en choisissant bien son chemin d’avoir cinq fins différentes. Mais avant d’arriver à la fin, il ne faudra pas faire d’erreur, la voiture dispose de deux vitesses, une première qui sera utilisée au démarrage et une seconde qui sera vite passée pour atteindre la vitesse de croisière. L’une des premières difficultés est que la voiture a tendance à déraper quand on prend un virage à plein gaz, la seconde est que sur la route, le trafic est aussi dense qu’un week end de départ en vacances et les autres chauffeurs vont vite devenir assez gênants, la troisième est bien évidement le timer qui va vite devenir un cauchemar tellement le manque cruel de secondes peut vous faire perdre juste devant le check point.

Lors de vos voyages les paysages défileront les uns après les autres. Le premier niveau qui est surement le plus connu et le plus représentatif est une route longeant une plage, tout y est, les cocotiers, la mer et le rendu est très convainquant, le reste bien que très corrects restent agréables à l’œil. Le jeu se déroule suivant le principe qui se faisait à l’époque, la voiture n’avance pas, c’est les décors qui défilent et les lignes blanches donnent l’effet de vitesse. Un des faits amusant reste les animations que l’on retrouve à chaque fois que l’on se plante, la voiture peut juste faire un simple tête-à-queue (sous les remontrances de madame) ou carrément un tonneau des plus spectaculaires.

Il y a quatre musiques disponibles au choix au début du jeu, on les sélectionne en choisissant sur l’autoradio. Elles ont pour nom Passing breeze, Magical sound shower, Splash wave et Step on beat qui a spécialement rajoutée pour la version Megadrive. Malgré leur nombre assez restreintes elles sont assez populaires et nombreux sont ceux qui peuvent encore les reconnaitre de nos jours.

Il y a des jeux qui de part leur gameplay restent aujourd’hui très appréciés du publique, Out Run en plus de gameplay en béton armé a de part son ambiance réussi à se hisser au rang de référence. Yu Suzuki a su créer un jeu qui nous prouve que Sega à la grande époque était capable de faire de grands jeux d’arcade et par la suite de les transposer sur console.