NintendoLand - Wii U

Nintendo lance en même temps que sa Wii U la vitrine que tout bon constructeur se doit avoir pour illustrer les possibilités de sa machine : NintendoLand. Porte-étendard de la nouvelle façon de jouer made in Big N, party-game réussi ou simple démo que l’on mettra vite de côté ? Réponse dans ces lignes.

Nintendo se veut plus proche des joueurs hardcores avec sa Wii U qu’il ne l’a été par le passé avec la Wii. Pourtant, il n’oublie pas son fonds de commerce, les casus qui s’adonneront quelques minutes par jour, voire par semaine, à un seul jeu, de préférence pas trop compliqué, et qui réunit la famille. De ce brainstorming est né NintendoLand, véritable démonstration de ce que peut faire la Wii U, du moins sur le gameplay et la jouabilité puisque la technique ne suit toujours pas et accuse près de 5 ans de retard. Oui, c’est coloré, oui c’est mignon, mais arrêtons l’hypocrisie et comparons cette console à sa vraie concurrence, la Xbox 360 et la PS3. Si un tel jeu était sorti sur ces deux machines ont aurait, à peine, mis la moyenne. Et pour cause, aucun détail, des jeux de lumière quasi inexistants, un trait simpliste et des environnements vides. Oublions un instant ce point digne d’une Wii 1.5 et concentrons-nous sur ce qui fait la force de cette console, son gameplay grâce à son Wii U Gamepad et son écran tactile.

Gameplay asymétrique, une expression un peu barbare pour signifier deux façons de jouer différente, mais complémentaire et en même temps. Ceci n’est pas nouveau, puisqu’on se souvient il y a de cela quelques années déjà, Nintendo testait ce procédé avec la GameCube et la GameBoy Advance sur des titres tels que Final Fantasy Crystal Chronicles ou The Legend of Zelda : Four Swords. Maintenant pleinement (on l’espère) maitrisée, cette technique est majoritairement utilisée dans NintendoLand grâce aux 12 attractions disponibles, de 1 à 5 joueurs. Même si Satoru Iwata, PDG de Nintendo, a promis le support de 2 Wii U Gamepad par console, ce qui est peu, pour l’instant, nous devons nous contenter de 4 WiiMote et d’un WUG. Encore faut-il que le tout fonctionne parfaitement dans toutes les attractions aux couleurs des jeux Nintendo.

Classées en trois catégories, Solo, Coopérative (jouable également en solo) et Compétitive, ces attractions nous permettent, d’une certaine façon, de nous replonger dans les univers Nintendo avec un bonheur non dissimulé. Bien sûr, toutes les activités ne se valent pas et histoire de balancer le mauvais le plus vite possible, commençons par cela. Les jeux Metroid, Ninja et Octopus Dance sont clairement loupés et n’offre que peu de joie lors des parties. Outre ceux-ci, très peu de fausses notes existent et même si Pikmin, un jeu d’aventure classique, se trouve être au final assez répétitif et lassant, force est de constater que le reste amuse et divertit parfaitement aussi bien lors de soirée arrosée qu’en pleine après-midi en attendant les jeux télévisés du début de soirée.

Dans les grandes réussites de ce parc d’attractions, Zelda est le plus prometteur. Rangé dans le mode coopération, la série se transforme pour l’occasion en rail-shooter bien meilleur que le piètre Link’s Crossbow Training. Un joueur (jusqu’à quatre) joue le chevalier à l’épée grâce à la wiimote tandis que l’autre joue du WUG pour vaincre les ennemis à coup d’arc à flèche en visant via l’écran et en bougeant dans l’espace. Les jeux Luigi’s Mansion et Donkey Kong s’en tire tout aussi bien avec une mention « ultra difficile » pour le dernier qui se veut être un Die & Retry dans la plus pure tradition du genre. On n’oublie pas également les jeux Mario Chase (on aurait aimé des labyrinthes plus grands), F-Zero qui utilise le WUG de manière verticale et Yoshi dont le but est de tracer un trajet pour récupérer des fruits sur la télévision via le WUG. En revanche, les jeux Animal « Sweet Day » Crossing et Baloon Trip ne laissent pas un grand souvenir, mais ne demeurent pas moins tout juste sympathique.

Bilan : NintendoLand réussira à s’imposer comme un must-have des party-game tout comme Wii Sport l’avait fait en son temps. Évidemment, tout ne peut pas être parfait et l’on regrette principalement que la licence Metroid n’ait pas été mieux exploitée malgré le potentiel qui ressort de son gameplay, un jeu de tir sur terre et en l’air utilisant le WUG pour viser et se déplacer IRL. A noter que notre guide tout au long du jeu, une sorte d’écran sur pattes parlant, est INSUPPORTABLE !